Auteur : François GRAFFIN.
 
Tome 14 - Colonne 748
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Titre de l'article : SÉVÈRE D’ANTIOCHE, évêque monophysite et polémiste, † 538.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine.
1. VIE.
— Né à Sozopolis en Pisidie vers 465, Sévère étudie la rhétorique à Alexandrie, puis le droit à Beyrouth où il lit les Pères grecs et se convertit. Baptisé à Tripoli vers 488, il devient moine près de Gaza puis prêtre et archimandrite à Maïouma. En 508 il se rend à la cour de Constantinople où il polémique contre les Chalcédoniens. Il est choisi comme évêque métropolite d'Antioche en 512 et se dévoue à l'administration de son diocèse. Mais, à l'avènement de l'empereur Justin (518), il est dépossédé de son siège et se réfugie à Ennaton près d'Alexandrie, d'où il écrit contre Julien, évêque d'Halicarnasse, et contre « l'impie grammairien » Jean de Césarée. Réadmis à la cour en 535 près de Justinien et de Théodora, il est de nouveau exilé l'année suivante en Égypte ; il meurt à Xoïs en 538. Sévère est fêté comme saint dans l'Église jacobite le 8 février. Vie de Sévère par Zacharie le scolastique ;… par Jean de Beith Aphtonia ; éd. M. A. Kugener (texte syriaque et trad, franç.), PO 2/1 et 3, 1904.
2. ŒUVRES.
— Très abondantes, elles comprennent des traités polémiques, des homélies, des lettres et des écrits liturgiques. Condamnées comme hérétiques au concile de Constantinople (536), ses oeuvres, rédigées en grec, furent vouées à la destruction par ordre de Justinien (6 août 536). Mais cette disparition ne fut pas totale ; outre l'homélie 77 (cf. infra) et les fragments conservés en grec, surtout dans les chaînes et les 749 florilèges, les plus importantes furent l'objet de traductions syriaques qui commencèrent dès son vivant en 528 ; leur édition au cours du 20e siècle a fait classer Sévère parmi les théologiens les plus érudits et les plus subtils, malgré son refus d'accepter la terminologie chalcédonienne.
Traités polémiques.
1) Orationes ad Nephalium (507), éd. J. Lebon, CSCO 119-120, 1949 (syr. et trad.). — 2) Le Philalèthe (511), éd. R. Hespel, CSCO 133-134, 1952 (syr. et trad.), pour défendre 244 citations...

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