Auteur : Paul MILCENT.
 
Tome 14 - Colonne 763
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : SEVOY (FRANÇOIS-HYACINTHE), eudiste, 1707-1765.
Début de l'article :
— Cet eudiste du 18e siècle incarne le type du prêtre directeur de séminaire, bien différent de ce que furent ses devanciers au 17e. Ceux-ci étaient des missionnaires ou des pasteurs qui consacraient une partie de leur temps à la formation spirituelle et pastorale des futurs prêtres ; Sevoy fut un homme d'études qui passa son existence sacerdotale dans des séminaires devenus des écoles de théologie. Né à Jugon (dioc. de Saint-Brieuc) en 1707, il entra en juin 1730 dans la Congrégation de Jésus et Marie (Eudistes). Envoyé d'abord au séminaire de Valognes (dioc. de Coutances), il y enseigne la philosophie puis la théologie. En 1738, il est professeur et directeur des ordinands au séminaire de Rennes. Nommé supérieur au séminaire de Blois (1753), il n'y reste que deux ans et, sur sa demande, revient à Rennes (1755) où il passera le reste de sa vie. Il meurt le 10 juin 1765. Sevoy a donc consacré sa vie à la formation des prêtres, pour laquelle il a étudié l'Écriture et les Pères. Il préparait avec soin les conférences spirituelles qu'il donnait aux ordinands ; elles ont formé l'essentiel de ses Devoirs ecclésiastiques. 764 L'ouvrage comporte trois parties formant quatre volumes. Ont paru successivement : lre partie, Introduction au sacerdoce ou instructions ecclésiastiques… (Paris, 1760, 1763) ; — 2e partie, Retraite pour les prêtres (2 vol., Paris, 1762, 1770) ; — 3e partie, Seconde retraite pour les prêtres (posthume, Paris, 1766). — Rééd. en 4 vol., Toulouse-Paris, A. Laporte, 1776-1777, à laquelle nous nous référons (le t. 2 n'a pas une pagination continue : p. 1-298 = t. 2/1 ; p. 1-108 = t. 2/2) ; Saint-Brieuc, 1816 ; Paris, 1828 ; 1835. — Trad. ital., 4 vol, Naples, 1791 ; Rome, 1792-1794. La doctrine est à peu près celle des maîtres du 17e siècle français sur le sacerdoce, mais le vocabulaire et le climat sont notablement différents. Sevoy exalte « l'excellence du sacerdoce évangélique », qui est « le sacerdoce de Jésus-Christ même » (t. 1, p. 5), « l'état le plus sublime » (p. 179). C'est pourquoi « être prêtre et être saint ce doit être la même chose » (p. 421). Il...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 3 pages.