Auteur : Giorgio PICASSO.
 
Tome 14 - Colonne 810
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : SICARD DE CRÉMONE, évêque, † 1215.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. VIE.
— Dans sa Cronica (MGH, Scriptores, t. 31, p. 168), Sicard lui-même déclare qu'il devint évêque de Crémone en 1185, succédant à Offred décédé le 8 août de la même année ; son origine crémonaise est aussi certaine. Né vers 1150 ou peu après, il étudia le droit canonique à Bologne et peut-être aussi à Paris ; en tout cas, il subit l'influence de l'école parisienne et devint très vite un maître expérimenté en droit canonique. Il passa ensuite à Mayence où il fut chanoine et professeur de droit. En 1183 le pape Lucius III l'ordonna sous-diacre à Vérone et l'envoya comme légat en Allemagne auprès de l'empereur Frédéric Ier. Devenu évêque de Crémone après un vote unanime du Chapitre de la cathédrale, en un temps rendu difficile par suite des oppositions entre les cités lombardes malgré les accords avec l'Empire obtenus par la Paix de Constance (1183), Sicard fit preuve de son habileté à traiter les questions politiques pour la pacification de la cité ; il mit aussi à profit sa formation doctrinale en travaillant à la réforme de l'Église, en faisant adopter diverses décisions pour garantir la liberté des élections canoniques, maintenir les privilèges de son Église, promouvoir le culte des saints (en particulier de saint Omobon, dont il obtint d'Innocent III la bulle de canonisation en 1199) et en publiant ses oeuvres. Il fut sans doute un admirateur de l'Empire, mais cet attachement ne l'écarta pas des pontifes romains. Innocent III le choisit comme son légat en 1201 pour assurer la paix entre les communes lombardes. De cette même année à 1205, il se rendit à Constantinople et en Terre Sainte avec les légats du pape pour la Croisade. Sicard jouit d'un grand prestige en son temps ; en 1210, il accueillit à Crémone le roi Otton IV et un peu plus tard assura l'hospitalité et sa protection au jeune roi de Sicile Frédéric II. Il fit la visite de son diocèse et y fonda de nouveaux monastères. Vers la fin 811 de l'an 1213, il demanda d'être déchargé de son office de légat ; il mourut le 8 juin 1215, après avoir gouverné son diocèse durant près de trente années. O. Holder Egger, dans la préface de son édition de...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 8 pages.