Auteur : IGNACIO DE MADRID.
 
Tome 14 - Colonne 827
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Titre de l'article : SIGÜENZA (JOSEPH DE), hiéronymite, 1544-1606.
Début de l'article :
— Né en 1544 à Sigüenza (Guadalajara, Espagne), fils d'Asensio Martínez et de Francisca de Espinosa, José est connu sous le nom de sa ville natale. En 1561 il commença ses études supérieures à la faculté des Arts de l'université de Sigüenza (bachelier ès Arts en 1563), puis il étudia la théologie à la même université jusqu'en 1566, date à laquelle il entra dans l'ordre des Hiéronymites au monastère de Santa María del Parral (Ségovie). Il émit sa profession religieuse le 17 juin 1567. En 1571 il fut envoyé au collège de Parraces, annexé au couvent de l'Escorial, pour y compléter ses études. En 1575 il rejoint son couvent d'origine où il enseigne ; à partir de 1579 il a la même activité au collège de San Antonio de Portaceli à Sigüenza jusqu'en 1582. Il retourne au Parral où de nouveau il enseigne les Arts jusqu'en 1584, puis devient prieur (1584-1587). 828 En 1587 Sigüenza est envoyé à l'Escorial ; il y est prédicateur, professeur aussi mais occasionnellement. A partir de 1590 il est définitivement incardiné à l'Escorial, selon le désir de Philippe II qui voulait faire profiter son couvent royal des talents de Sigüenza : bon prédicateur, cultivé dans les sciences sacrées et profanes, écrivant bien, il est un moine austère, travailleur et pieux. On ne tarde pas à lui assigner des responsabilités : divers enseignements, charge de la bibliothèque royale, prédications. C'est alors qu'il entre en relations avec l'humaniste Arias Montano, avec lequel il noue amitié, et il ne tarde pas à adhérer à ses vues. Quelques hiéronymites, jaloux de son influence croissante ou trop soucieux d'orthodoxie, le dénoncèrent au tribunal de l'inquisition de Tolède ; on incrimina certaines de ses idées lui venant d'Arias Montano. Pendant le procès il fut reclus au couvent hiéronymite de Tolède jusqu'à la conclusion (19 février 1593) qui l'innocenta. Les accusations portaient sur la libre lecture de la Bible, la prédication de l'Évangile, l'étude de l'Écriture sainte, des langues anciennes, le mépris de la scolastique, etc. Rentré dans son monastère, Sigüenza reprit ses charges de bibliothécaire et d'archiviste jusqu'en 1594 ; il fut alors chargé d'écrire l'histoire de son ordre (laquelle lui valut par la suite une...

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