Auteur : Bernard CHÉDOZEAU.
 
Tome 14 - Colonne 931
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Titre de l'article : SINGLIN (ANTOINE), prêtre, 1607 ?-1664.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. L'« âme » de Port-Royal.
1. VIE.
— Né (en 1607 ?) à Paris (il est baptisé le 15 octobre) d'un père qui aurait été marchand de vin 932 et d'une mère qui sera économe générale de la Pitié (J. Besoigne, Histoire de l'abbaye de Port-Royal, Cologne, 1752, t. 4, p. 161), Antoine Singlin est d'abord apprenti jusqu'à 22 ans. La rencontre de Vincent de Paul transforme son existence ; à son instigation, il fait des études tardives (il ne sera jamais « fort habile dans la langue latine », dit Goujet dans sa « Vie de M. Singlin » à la tête des Instructions chrétiennes attribuées à Singlin, 1736 ; sur ce texte, voir Cl.-P. Goujet, Mémoires historiques et littéraires, La Haye, 1767, p. 156), et il se voit confier la « conduite spirituelle » des pauvres de la Pitié (P.-Th. Du Fossé, Mémoires, éd. Genève, 1976, t. 1, p. 60). Cette charge ne le satisfait guère. Il reçoit la prêtrise le Samedi-Saint 26 mars 1633, avant de connaître (vers 1634) Saint-Cyran l'Ancien (DS, t. 14, col. 140-50) qui lui confie l'éducation de quelques enfants, puis vers 1636-1637, les fonctions de confesseur de quelques religieuses de Port-Royal ; peu à peu, Singlin joue un rôle de directeur pour les premiers solitaires (qu'il sait à l'occasion reprendre avec sévérité, cf. ses lettres). Il perd sa mère en 1642 ; plutôt qu'à Port-Royal, elle préfère « être enterrée dans la maison des pauvres », à la Pitié (Lettres de la M. Agnès, t. 1, Paris, 1858, p. 104 ; lettres de Singlin, Bibl. Soc. Port-Royal, ms PR 149, lettre 12, p. 65, du 7 oct. 1642, et suivantes). — Sur ces premières années, L. Cognet, La Jeunesse d'A.S., dans Bulletin de la Société des Amis de Port-Royal, 1953, p. 3-23. Singlin ne quittera plus Port-Royal (il a donné des « instructions » durant vingt-huit ans, Lettres de la M. Agnès, t. 2, p. 153, soit de 1636 à 1664). Il y est nommé directeur des religieuses par l'archevêque Gondi, puis, par Retz et ses grands-vicaires, supérieur des deux maisons dont il fera la visite avec des pouvoirs de vicaire général (cf. son commentaire sur...

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