Auteur : Maurice CARREZ.
 
Tome 14 - Colonne 979
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Titre de l'article : SÖDERBLOM (NATHAN), archevêque luthérien, 1866-1931.
Début de l'article :
— Né le 15 janvier 1866 dans le Haelsingland (Suède), au sein d'une famille où les pasteurs luthériens se succédaient depuis trois siècles, Nathan Söderblom fit ses études au collège de Hudiksvall, fut bachelier à 17 ans et commença sa philosophie à l'université d'Upsala. En 1886, il entama ses études théologiques. Ordonné ministre en 1893, il est pasteur de la paroisse suédoise de Paris (1894-1901) ; c'est alors qu'il écrit « Le Sermon sur la montagne et notre époque » et l'histoire de la passion du Christ (publiée en 1928). En 1901, il devient professeur d'histoire des religions à Upsala ; il voyage beaucoup. En octobre 1912, il inaugure la chaire de la même discipline à l'université de Leipzig. Le 20 mai 1914 il devient archevêque d'Upsala. Malgré les charges de son épiscopat, il continue ses travaux théologiques ; il est aussi et surtout un prophète, un initiateur et un réalisateur de l'oecuménisme. Il mourut à Upsala le 12 juillet 1931. En Suède, l'Église n'a guère connu de rupture au 16e siècle, même si elle est devenue luthérienne. Plus que les questions doctrinales, l'important pour Söderblom est la « catholicité évangélique ». Plus intéressé par le mouvement « Life and Work » que par « Foi et constitution », il se donne à un christianisme pratique inspiré par la « méthode de l'amour ». Chef de son diocèse, vice-chancelier de l'université, président de l'assemblée des évêques, du synode général, de la Société des missions, etc., ces tâches ne l'empêchent ni de publier ni d'agir pour promouvoir l'oecuménisme. Il fut l'artisan inlassable de la première conférence « pour le christianisme pratique » tenue en 1925 à Stockholm, seize siècles après le concile de Nicée ; il ouvrit cette première conférence oecuménique, qui n'avait pu se tenir qu'au prix de ses efforts et de démarches innombrables (cf. DS, t. 11, col. 651, 654). Malgré son vif désir d'y voir présente l'Église catholique romaine, il essuya un refus. Il commente ainsi : « Deux personnages se sont rencontrés ici : Jean, l'apôtre de l'amour délicat et de la contemplation (l'Église orthodoxe), et Paul, le plus grand des disciples du Sauveur, dont la foi agit par la charité...

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