Auteur : Raymond DARRICAU.
 
Tome 14 - Colonne 1019
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Titre de l'article : SOLMINIHAC (ALAIN DE, BIENHEUREUX), évêque, 1593-1659.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine épiscopale.
1. VIE.
— Alain de Solminihac est né le 25 novembre 1593 au château de Belet dans les environs de Périgueux. Il appartenait à une famille de noblesse rurale demeurée catholique lors des guerres de religion. Il paraît avoir été baptisé à Saint-Aquilin (actuel canton de Neuvic, Dordogne). Vers les années 1609-1610, il prit la décision de consacrer sa vie à Dieu. Il songea d'abord à devenir chevalier de Malte, mais préféra entrer chez les Chanoines réguliers de Saint-Augustin de l'abbaye de Chancelade (près de Périgueux), où il était attiré par son oncle Arnaud qui en était l'abbé et manifestait l'intention de lui transmettre son bénéfice. Canoniquement tout se passa comme prévu. Après enquête, une bulle de Paul V (5 sept. 1614) faisait de lui un abbé régulier de Chancelade. Il entreprit immédiatement son noviciat. Le 28 juillet 1616, il émit sa profession religieuse et fut ordonné prêtre le 22 septembre 1618. Déjà bien conscient des exigences de sa vocation, il ne se laissa pas prendre au mirage d'une charge enviable, mais se préoccupa de relever de ses ruines une abbaye que les luttes civiles du 16e siècle avaient quasiment anéantie. Dès qu'il eut le pouvoir, il rétablit la vie commune et la célébration des offices canoniaux (1617-1618). Les Jésuites du collège de Périgueux qui le dirigeaient le poussaient dans cette voie. Sur leurs conseils il se rendit à Paris pour y développer sa formation intellectuelle et spirituelle afin de mieux se préparer à la réforme de son monastère. Il y demeura quatre ans (1618-1622) avec pour compagnon un des deux chanceladais engagé avec lui dans la réforme du monastère, Pierre Lamic. A la vie intellectuelle, il consacra quatorze heures par jour. Il suivit les cours de la Sorbonne, y étudiant la philosophie et 1020 la théologie. En théologie il bénéficia de l'enseignement d'André du Val (1564-1638 ; DS, t 3, col. 1857-62) qui était à Paris l'un des représentants les plus qualifiés des doctrines romaines : à la suite de cet enseignement, il devint un des champions de la primauté pontificale qui marqua profondément sa vie entière. Il retira aussi beaucoup des leçons théologiques de Philippe de Gamaches...

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