Auteur : Pierre ADNÈS.
Tome 14 - Colonne 1041
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Titre de l'article : SOMMEIL SPIRITUEL.
Début de l'article :
— Cette expression, qui comporte des variantes comme celles de sommeilintérieur, mystique, divin, des puissances, de l'âme, désigne d'une manière métaphorique certains phénomènes de la vie d'oraison dont la signification et la portée ne sont pas toujours absolument identiques d'un auteur à l'autre, quand ce n'est pas dans les écrits d'un même auteur (par exemple Thérèse d'Avila ou François de Sales). Quelle est ici la part de la rhétorique mystique et la part de la description de situations réelles ? Il est difficile de répondre a priori. S'agit-il en outre d'un degré spécifique de l'expérience contemplative ou d'une modalité commune à divers états ? La question reste discutée. De toute façon, le thème apparaît assez marginal dans la littérature spirituelle. Pour se justifier scripturairement, il fait généralement appel à deux textes du
Cantique des Cantiquespris au sens allégorique : « Je dors, mais mon coeur veille » (5, 2). « Je vous en conjure, filles de Jérusalem,… n'éveillez pas, ne réveillez pas ma bien-aimée, avant qu'elle le veuille » (2, 7). Est également
Psaume4, 9 : « En paix je me couche et je m'endors aussitôt. In pace in idipsum dormiam et requiescam ». Le dossier ici présenté ne vise pas à être exhaustif. Mais, parce que les descriptions et les formules tendent naturellement à se répéter, d'ultérieures recherches n'y auraient pas beaucoup apporté.
L'antiquité.
Sur deux thèmes
mystiques de Grégoire de Nysse, dans
Byzantion, t. 36, 1966, p. 139-140. Elle a probablement une origine pythagorico-orphique. M. Spanneut trouve chez Irénée et chez Tertullien un thème semblable sur le sommeil et le rêve, qu'il attribue à l'influence stoïcienne (
Le stoïcisme des Pères de l'Église, Paris, 1957, p. 217-20). Mais c'est à la forme la plus élevée de la vie religieuse, l'extase, que l'opposition entre le sommeil du corps et...
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