Auteur : Raymond DARRICAU.
 
Tome 14 - Colonne 1110
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Titre de l'article : SOURDIS (MADELEINE D’ESCOUBLEAU DE), abbesse bénédictine, 1581-1665.
Début de l'article :
— Née le 22 juillet 1581 (lieu de naissance inconnu) d'une importante famille du Poitou, Madeleine de Sourdis eut six soeurs et frères parmi lesquels deux évêques : François, cardinal archevêque de Bordeaux (1595-1628) et Henri, évêque de Maillezais (1623-1629) puis archevêque de Bordeaux (1629-1645) et collaborateur de Richelieu. Dès ses six ans, elle fut confiée à l'abbaye de Beaumont-lès-Tours dont sa tante Anne Babou de La Bourdaisière était abbesse. Elle y retrouva plusieurs de ses cousines : Marie de Beauvilliers, future réformatrice de Saint-Pierre de Montmartre ; Françoise de Beauvilliers future abbesse de Saint-Pierre de Lyon ; Louise de l'Hôpital, réformatrice de Montivilliers ; et encore Françoise de La Châtre, réformatrice de Faremoutiers. Elle reçut une éducation humaniste ; outre le français, elle parlait le latin, le grec et l'espagnol. En même temps elle était introduite par sa tante dans le cours d'une vie spirituelle profonde et incitée à avoir un profond amour pour la perfection. C'est pourquoi sa tante ne céda pas aux 1111 intrigues de sa famille qui prétendait faire de Madeleine une abbesse enfant. Elle n'accepta pas de lui laisser faire sa profession avant l'âge de seize ans (2 juillet 1597), alors qu'elle était déjà élue abbesse de Saint-Paul-lès-Beauvais. Elle ne fut installée comme abbesse que le 30 septembre 1601 et bénite le lendemain par son oncle, Henri d'Escoubleau, l'évêque de Maillezais. La jeune abbesse se mit immédiatement à l'oeuvre avec l'appui du « cercle Acarie » dans lequel le cardinal François, son frère, l'avait introduite. On vit à Saint-Paul messieurs Du Val et Gallemant, docteurs de Sorbonne, les capucins Ange de Joyeuse, Honoré de Champigny, Benoît de Canfield, Archange de Pembrocke. Plus tard viendront les bénédictins de Saint-Maur et les bénédictins anglais. Pour l'aider dans son apostolat quotidien, l'abbesse fît appel à un saint prêtre de Beauvais, Étienne Carion, que lui avaient indiqué les Capucins. Jusqu'à sa mort en 1636 il participa effectivement à la réforme du monastère. L'abbesse et lui restaurèrent le chapitre des coulpes, qui fut tenu tous les vendredis (1603). On supprima quelques réjouissances tenues pour immodestes lors de l'Épiphanie et des Saints Innocents. On remit en honneur la...

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