Auteur : Pierre PÉANO.
 
Tome 14 - Colonne 1112
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Titre de l'article : SOYER (LÉGER), frère mineur, † 1662.
Début de l'article :
— Né sans doute en Picardie, Léger Soyer entra dans la grande province de France des Frères Mineurs ; il devint profès au couvent de Roye (Somme). Il vint étudier à Paris et fut reçu en 1642 à la licence en théologie ; un peu plus tard, il obtint le doctorat de l'université. Par la suite, il fut nommé prédicateur du roi et de la reine sa mère, et conseiller du monarque. En 1654, il fut désigné pour visiter avec deux confrères la province de Bourgogne, par suite des troubles qui l'agitaient. Bientôt de retour, il restaura le couvent de Roye et devint en 1656 gardien de la communauté universitaire franciscaine de Paris ; en cette qualité il accepta la cession à la maison de la bibliothèque du P. Jean de la Haye († 1661 ; DS, t. 9, col. 77-79). Il mourut à Meaux le 6 juin 1662 selon le Nécrologe de Paris. Personnage fort estimé de son temps, il fut apprécié comme prédicateur et classé parmi les spirituels du 17e siècle ; il fit preuve d'un jugement équilibré et d'un sens aigu des réalités, en particulier dans son apostolat auprès des Clarisses et des Cisterciennes. Certains l'ont confondu, à cause d'une notice du Nécrologe d'Auxerre, avec François Soyer, lui aussi de Roye, licencié en théologie en 1602, docteur de Paris en 1603, ministre provincial de la province de France de 1604 à 1607 et qui mourut à Roye le 24 septembre 1631. Comme écrivain, Léger Soyer a composé : 1) Pratique familière pour se préparer à faire les voeux solennels de la Religion en esprit et en vérité (2 vol., Paris, 1654 ; « revue et corrigée sur les manuscrits de l'auteur par le P. Courtot », 1664, 1669) ; Bremond dit ce livre « extrêmement savoureux » et souligne sa théorie sur la fréquence des communions selon le discernement des esprits, sur les pratiques des sacrements et des dévotions. — 2) Abrégé des sermons de l'Avent (Sens, 1660). — 3) Les devoirs d'une âme vraiment chrétienne, éd. par Fr. Courtot (Paris, 1664 ; 5e éd., 1681). — Le même Fr. Courtot publia enfin les Œuvres spirituelles contenant plusieurs retraites, méditations et autres traités (3 vol., Paris, 1664, 1667, 1674, 1693). On n'a pas retrouvé trace des Désirs d'une âme vraiment chrétienne (Paris,...

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