— La devise de saint Ignace de Loyola † 1556 est devenue classique. Il a semblé bon de la présenter ici dans le contexte de l'article GLOIRE DE DIEU. — 1. Naissance 488 de l'expression. — 2. Signification spirituelle de la « mayor gloria ».

1. Naissance de l'expression.

— Dès la conversion de saint Ignace de Loyola, à l'âge de vingt-six ans (1521), on voit se développer chez lui, dans ses premiers écrits, ou dans les récits plus tardifs de tous ses biographes, un double courant spirituel. 1° Le premier courant correspond au désir de se livrer entièrement au service de notre Seigneur. Jusque dans la façon d'exprimer sa décision, Ignace utilise un vocabulaire caractéristique : encore sur le lit où le converti soignait ses blessures, il sentait, racontera-t-il plus tard, « un très vif élan pour servir notre Seigneur » (Récit du pèlerin, n. 11). Ce fut, dit Jacques Lainez, « l'occasion et le principe de sa conversion » (Fontes narrativi, t. 1, p. 72, n. 2). Sans pouvoir citer tous les témoignages qui en font foi, il est cependant facile de relever, au cours de son premier itinéraire spirituel, les mots les plus fréquents dans lesquels se coule son idéal : ramené sur une civière de Pampelune à Loyola, il commence, dit Jérôme Nadal, « à penser à la gloire de Dieu.., ainsi qu'à se convertir et convertir les autres » (Fontes, t. 2, p. 64, n. 33) ; puis, quittant Loyola pour Manrèse, il est décidé à « se vouer au service de Dieu » (J. Lainez, Fontes, t. 1, p. 76, n 7 ; cf Récit.., n. 21). Toujours selon J. Lainez, faisant allusion à l'« illustration » du Cardoner, Ignace est alors « intérieurement formé et illuminé par la divine Majesté » (Fontes, t. 1, p. 80, n. 10). Il découvre dans cette phase de conversion que son ancien « attrait pour les honneurs du monde » (J. Nadal, Fontes, t. 2, p. 5, n. 8) doit devenir soif de l'honneur de Dieu. C'est l'époque enfin où, pour résumer, il est conduit à une première...

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