Auteur : André DUVAL.
 
Tome 14 - Colonne 1176
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Titre de l'article : SPRENGER (JACQUES), dominicain, † 1495.
Début de l'article :
— Originaire de Rheinfelden, près de Bâle, Jacques Sprenger est admis dans l'Ordre des Frères Prêcheurs au couvent de Bâle le 25 novembre 1452. Immatriculé le 6 avril 1467 à l'université de Cologne, il y commente le IVe livre des Sentences (1468 ; texte conservé à Eichstätt, Staats-und Seminarbibliothek, ms 724, f. 149-193) et est promu maître en théologie (1469). Prieur du couvent de Cologne (1472-1488), il est en outre pendant quelques années (au moins de 1474 à 1476) vicaire général pour les couvents réformés de la région de « Brabantia » (Francfort, Bruxelles, etc.). Entre 1479 et 1488 il exerce des fonctions d'inquisiteur dans les diocèses de Mayence, Cologne et Trèves. Prieur provincial d'Allemagne (« Teutonia ») de 1488 à 1495, il meurt subitement à Strasbourg le 6 décembre 1495. Une certaine notoriété reste attachée au nom de J. Sprenger à un double titre. C'est sur son initiative que 1177 fut érigée au couvent dominicain de Cologne, le 8 septembre 1475, la première Fraternitas de Rosario (cf. DS, t. 13, col. 949-51 ; t. 5, col. 1111-15) ; il apporta son concours à son collègue dominicain Henri Institoris (1430-1505 ; cf. Quétif-Échard, t. 1, p. 896-97) pour la rédaction du célèbre Malleus maleficarum (Spire, 1487 ; nombreuses rééd.). Recueillant l'abondant matériel documentaire accumulé depuis trois siècles par l'imaginaire populaire, la discussion des scolastiques et les procès d'Inquisition, le Malleus maleficarum (« Marteau des sorcières ») s'est presque immédiatement imposé comme le manuel-type de démonologie ; il dominera désormais la procédure judiciaire civile et ecclésiastique contre la sorcellerie, jusqu'à ce que la hantise de celle-ci commence à perdre de son influence sur les mentalités collectives vers le dernier tiers du 17e siècle. Compilation de multiples ouvrages antérieurs, le Malleus s'appuie plus spécialement sur quelques sources privilégiées. Ainsi Thomas d'Aquin est-il le plus souvent cité parmi les autorités qui, dans la première partie, établissent la malice de la sorcellerie et inclinent à l'assimiler à l'hérésie. Divers recueils d'exempla ont fourni les anecdotes que rassemble...

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