Auteur : Volker HONEMANN.
 
Tome 14 - Colonne 1178
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Titre de l'article : SPRENGER (MARQUARD), prêtre, † vers 1474.
Début de l'article :
— Né sans doute peu avant 1400 à Aichkirchen (Haut-Palatinat), Marquard Sprenger étudie à Vienne à partir du semestre d'été 1414, d'abord les Arts, puis la théologie. En 1423, il y apparaît comme « magister actu regens ». Dans les années suivantes, il s'installe probablement à Munich, où on le trouve en 1436 collaborant avec Johannes Grünwalder, théologien du concile de Bâle, évêque de Freising et réformateur de couvents. En 1438 il est prêtre adjoint à la cure de Saint-Pierre de Munich ; en 1439, vicaire à Garmisch. En 1448, il possède la cure de Holzen, près d'Ebersberg. En 1450 (peut-être dès 1431), il possédait une prébende des mieux dotées de la paroisse Saint-Pierre de Munich. Il est probable qu'il vécut en permanence dans cette ville, où il mourut vraisemblablement en 1474. Sprenger, partisan ardent du concile de Bâle (même après 1439), est membre du cercle réformiste de Johannes Grünwalder ; dans plusieurs écrits il se désolidarise de Johannes Keck, également prébendé de Saint-Pierre ; à la différence de celui-ci, Sprenger tient pour la suprématie du Concile sur le Pape. Ami du prieur de Tegernsee Bernhard von Waging, en relation avec Johannes Schlitpacher, bénédictin de Melk, Sprenger s'engagea, à la demande de Bernhard, dans la polémique autour de la « docte ignorance » (DS, t. 3, col. 1497-1501), de Nicolas de Cues (t. 11, col. 262-69), et surtout de la juste compréhension de Denys l'Aréopagite (cf. DS, t. 3, col. 365-78). Sprenger et Bernhard von Waging s'opposèrent surtout au chartreux Vincent d'Aggsbach. Au centre de la discussion, il s'agissait de savoir si la « théologie mystique » était une élévation mystérieuse de l'esprit vers Dieu sans connaissance préalable ou concomitante, et ouverte à qui n'était pas théologien (opinion soutenue par Vincent ; cf. Rossmann, p. 394), ou non, comme le pensaient Bernhard et Sprenger à la suite de Gerson et de Nicolas de Cues. Pour cette controverse, Sprenger composa une série de textes qui sont restés inédits et qu'on trouve surtout dans les manuscrits de Tegernsee et de Melk. Le principal est Elucidationes vitae mysticae (1453), ample interprétation de la théologie mystique de Denys, dans laquelle Sprenger s'oppose aux positions d'Hugues de Balma reprises par Vincent. Il cherche à prouver...

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