Auteur : Jos ANDRIESSEN.
Tome 14 - Colonne 1182
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Titre de l'article : STANYHURST (GUILLAUME), jésuite, 1601-1663.
Début de l'article :
— Par ses ancêtres Guillaume descend d'une famille illustre d'Irlande.
Son père Richard, traducteur de Virgile et auteur d'ouvrages sur l'histoire irlandaise et ultérieurement de quelques traités de dévotion, avait émigré vers 1580 dans les Pays-Bas, devint prêtre vers 1605 après la mort de sa seconde femme, fut nommé chapelain à la cour des archiducs Albert et Isabelle et mourut en 1618.
Guillaume, né à Bruxelles le 15 juin 1601, fit ses études au collège des Jésuites et rejoignit le 25 septembre 1617 au noviciat de Malines son frère aîné Pierre qui y était entré en 1616 (et qui mourra dès 1627 comme aumônier de la flotte royale). Il fut ordonné prêtre le 30 mars 1630 et se distingua comme prédicateur tant en latin qu'en anglais et en néerlandais. Durant un quart de siècle (1630-1654), il dirigea à Louvain la sodalité latine, dite de la Purification, qui se recrutait parmi les professeurs et les étudiants des facultés de droit et de médecine et qui acquit une telle renommée que l'empereur Ferdinand III, les princes électeurs de Mayence et de Coblence et d'autres personnages éminents s'y firent inscrire comme membres d'honneur.
En 1654, le provincial lui confia la direction spirituelle du séminaire irlandais à Anvers et celle de la sodalité latine de la maison professe. Guillaume faillit mourir victime de sa charité, quand en 1657, lors d'une épidémie, il se mit au service des pestiférés et fut atteint lui-même par le fléau ; à l'encontre du pronostic du médecin qui ne lui donnait aucune chance de survivre, il recouvra la santé, attribuant sa guérison à l'intercession de saint Ignace. Dans les années qui suivirent il composa les trois grands ouvrages qui firent sa renommée. Une fièvre quarte l'enleva le 10 janvier 1663, lors d'un séjour à Bruxelles.
Que ses trois grands ouvrages se soient succédé en si peu de temps (1660-1661) s'explique par le fait qu'ils doivent leur composition aux activités antérieures de l'auteur : ils rassemblent en effet des séries de sermons, peut-être légèrement retouchés ou complétés, qu'il avait prêchés jadis à Louvain, comme il le déclare explicitement au début de sonDei immortalis in corpore mortali patientis historia, moralis doctrinae placitis et commentationibus illustrata(Anvers, 1660) :...
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