Auteur : Bernard VINATY.
 
Tome 14 - Colonne 1196
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : STEENSEN (STENSEN, STENO, STENON ; NIELS ; BIENHEUREUX), évêque, 1638-1686.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Physionomie spirituelle.
1. VIE.
— Né le 11 janvier 1638 à Copenhague dans une famille luthérienne de joailliers aisés, Niels Steensen connut très tôt les deuils, la maladie et la guerre. Adolescent, il est marqué par la lecture d'une allégorie morale du jésuite J. Drexel. Joseph Aegypti prorex (Munich, 1640 ; DS, t. 3 col. 1714-17). Étudiant, il participe avec la milice de l'université à la défense de la capitale contre les troupes suédoises (février 1659). Quelques mois plus tard il gagne la Hollande et y étudie la médecine à Amsterdam, puis à Leyde (1660-1664). Il est alors un pieux luthérien solidement formé en doctrine et spirituellement. Il assiste à des discussions entre calvinistes et catholiques sur l'Eucharistie, prend connaissance du rationalisme cartésien auprès des disciples hollandais de Descartes, rencontre B. Spinoza. Il semble qu'au cours de ces années s'amorce en lui un lent processus de révision de ses convictions luthériennes. En 1664-65 Steensen séjourne en France ; à Paris son hôte, M. Thévenot, le met en relations avec des disciples toscans de Galilée réunis dans l'Accademia del Cimento (Académie de la preuve expérimentale) ; c'est alors qu'il reçoit l'invitation du Grand-Duc de Toscane à venir à sa Cour. Il quitte Paris en septembre 1665, séjourne à Montpellier, arrive à Livourne en mars 1666. En Toscane plusieurs circonstances jouèrent un rôle décisif dans sa conversion ; il assista à la procession de la Fête-Dieu à Livourne, ce qui réveilla en lui la foi à la Présence réelle ; il connut l'amitié spirituelle du barnabite L. Leonelli, du jésuite E. Savignani, de la Clarisse Maria Flavia del Nero et surtout de Lavinia Arnolfini Cenami (cf. sa biographie par C. Bambacari, DS, t. 1 col. 1217). Il fit profession de foi catholique le 2 novembre 1667. Contrairement à l'opinion répandue, Steensen n'abandonna pas immédiatement l'étude des sciences ; la publication de ses ouvrages les plus notoires est datée des années suivantes (anatomie musculaire, études des fossiles, intuitions anticipatrices de la géologie historique). En 1670, il retourne au Danemark, en revient peu après pour assister aux funérailles du Grand-Duc Ferdinand II son bienfaiteur, repart à...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 5 pages.