Auteur : Francis EDWARDS.
 
Tome 14 - Colonne 1210
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Titre de l'article : STEUART (ROBERT HENRI JOSEPH), jésuite, 1874-1948.
Début de l'article :
— Robert Steuart est né le 13 avril 1874 à Reigate dans le Surrey ; ses ancêtres étaient écossais. Il étudia chez les Bénédictins de Fort Augustus (1883-1887). Il essaya, sans succès, d'entrer dans la marine et dans l'armée. Il entra au noviciat des Jésuites le 13 février 1893. Après une année de philosophie à St. Mary's Hall (1896) et deux années à Campion Hall, Oxford (1897-1898), il enseigna mathématiques et physique à Beaumont, Wimbledon et Mount St. Mary. En 1903, il fit une autre année de philosophie à Jersey. Après trois années de théologie à St. Beuno (1904-1907), et son Troisième An à Linz, il enseigna plusieurs années à Stonyhurst, à partir de 1908, s'engageant de plus en plus avec les « Lay Philosophers », ou les étudiants de St. Mary's Hall, jusqu'en 1916 où le collège ferma ses portes à cause de la guerre. Steuart fut nommé aumônier militaire et partit pour la France le 13 octobre 1916 ; il servit dans le Highland Light Infantry jusqu'en novembre 1919. Son expérience durant la guerre eut une grande influence sur sa spiritualité et ses écrits ; elle a aussi inspiré son livre le plus connu : March, Kind Comrade (1931). En décembre 1921, il fut nommé supérieur à St. Aloysus, Oxford, et le 28 janvier 1926 à Farm Street, Londres, jusqu'à juillet 1935 ; ensuite il partit pour Wimbledon. Il revint comme supérieur à Farm Street en mai 1940, où il demeura jusqu'à sa mort le 9 juillet 1948. Steuart donna de nombreuses retraites et conférences, spécialement au clergé. Il avait un grand sens de l'humour, une courtoisie sans défaut. Dans ses 1211 écrits spirituels et dans sa direction, son but était de simplifier et d'approfondir plutôt que de multiplier pratiques et dévotions. Dans sa vieillesse, la connaissance analogique que l'homme peut avoir de Dieu lui semblait « pratiquement nulle », et dans ses derniers mois, sa vie lui paraissait gâchée ; « il vivait de la foi la plus sèche » (C.C. Martindale). Mais ceci était accompagné d'une confiance absolue en la miséricorde de Dieu. Il acceptait comme un fait allant de soi la « contradiction de chacun », et peut-être est-ce pour cela qu'il croyait que « ronger son os spirituel », et la purification qui en est la conséquence, est une expérience nécessaire. Dans la conscience obscure...

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